Style de vie

Un trésor caché à Souss-Massa…

La nouvelle région Souss-Massa est l’une des douze nouvelles régions du Maroc. Son chef lieu est Agadir. La région de Souss-Massa comprend 2 préfectures et 4 provinces.

La région est bordée au nord par les massifs du Haut Atlas occidental, suivant la vallée de l’oued Souss, traversée au centre par l’oued Massa et l’Anti-Atlas, bordée au sud par la rivière Drâa.

Les produits du terroir Soussi sont connus pour leur authenticité et leur origine naturelle. Ils jouent un rôle important dans  l’économie de la région et dans l’insertion économique de nombreuses familles dans la région.

Safran, miel, amandes, Amlou, argane…Souss Massa est connue pour ses saveurs exotiques et arômes envoûtantes.

Le safran de Taliouine, l’or rouge du Maroc

safran

La production nationale de safran est largement concentrée dans la région de Souss-Massa-Drâa. Taliouine est le centre de production du safran dans le Royaume et est réputé pour être l’un des meilleurs du monde selon les experts. À Taliouine 600 hectares sont consacrés à la culture du safran répartis en 5 700 parcelles sur lesquelles travaillent 12 000 personnes !

La production de la région est estimée à 3 000 kg par an, dont 95% destinés à l’export selon l’Office Régional de la Mise en Valeur Agricole d’Ouarzazate. Le safran de Taliouine est protégé par un label d’Appellation d’Origine Protégée (AOP) à l’initiative du Conseil Régional du Souss-Massa-Drâa. Il est réputé pour sa qualité supérieure et son pouvoir colorant.

Le safran est cher non seulement parce qu’il est rare mais aussi parce qu’il nécessite une main d’œuvre abondante et que tout le travail se fait manuellement. Pour 1 gramme de safran 140 à 230 fleurs de crocus sont nécessaires. Les femmes commencent la récolte, à la main, des filaments du pistil dès 4 heures du matin, tête baissée dans les champs, qu’elles sèchent et trient par la suite, les stigmates du pistil donnent le safran.

Rabia est une jeune femme qui dirige une société d’économie solidaire à Taliouine, elle affirme son amour pour la « plus précieuse des épices ». C’est à sa grand-mère qu’elle doit son amour à la cueillette et au tri du crocus :

« J’ai appris les gestes, en vacances chez ma grand-mère. Le séchage du safran se faisait dans des assiettes blanches. Me lever très tôt était difficile, car je ne comprenais pas à quel point le safran serait utile à ma vie ! »

Les amandes de Tafraout

L’amandier est produit principalement dans les zones montagneuses de l’Anti-Atlas et du Haut-Atlas sur une superficie d’environ 32.000 ha avec une production de 1.600 T/an. Les amandes sont consommées sous plusieurs formes : Elles sont concassées, dénoyautées, broyées et incorporées dans “Amlou“, une pâte à tartiner à base d’huile d’argan alimentaire, d’amandes torréfiées et de miel, et sous forme d’huile d’amandes alimentaire ou cosmétique.

Ikram, présidente de la coopérative Al Baraka à Ammelne :

« Nous voulons développer tout ce qui est lié à l’amandier…/…travailler à la confection de crèmes cosmétiques, shampoings, etc. Notre cible commerciale reste la grande surface. Vous savez, les amandes c’est la première production pour les femmes du village. »

Miel Thym Imouzzer , Ida-Outanane

Imouzzer des Ida Outanane est un village niché à 1160 m d’altitude présidant une palmeraie dans laquelle l’apiculture est une des activités principales de ses habitants.

Surnommée la ‘’vallée du paradis’’, celle-ci produit dans ses immenses ruchers environ 120 tonnes de ce miel réputé dans tout le Maroc.

Parmi les miels de thym, de lavande, de toutes fleurs ou encore de figuiers de Barbarie, celui de thym, le plus rare et le plus recherché, y est le plus onéreux.

La fête du miel qui est célébrée tous les ans dans le village d’Imouzzer, permet aux apiculteurs d’échanger et de faire évoluer leurs pratiques apicoles.

Le plus grand rucher traditionnel au monde

Souss Massa cache un véritable trésor, le plus grand et le plus ancien rucher traditionnel au monde, le rucher d’Inzerki.

Construit au XVIe siècle puis détruit dans les années 90 à cause de crues violentes, le rucher a été restauré en 2006 en respectant la tradition (terre, pierre et bois). Avant il comptait environ 3000 ruches qui abritaient plus de 120 millions d’abeilles, à présent il n’abrite que très peu de ruches en activité.

Le miel produit dans cette région est considéré comme le meilleur du Maroc. La végétation très riche et très variée (arganier, thym, lavande…) fait de la région une contrée apicole par excellence.

inzerki

L’argane

L’arganier est  l’arbre phare de la région du Souss-Massa. Il joue un rôle socio-économique important au Maroc grâce à ses multiples usages (emploi, production, exportation…). Son bois constitue une source d’énergie, son feuillage est un fourrage pour les animaux et son fruit donne de l’huile d’argan, utilisée en alimentation ou en cosmétique. La forêt d’arganier couvre une superficie d’environ 830.000 hectares.

Dans la coopérative de Tafyoucht, nom qui signifie « arganier » en berbère, travaillent 60 femmes. Elles concassent les noix de l’arganier, les torréfient et les broient pour extraire et filtrer une huile pure.

argane

La fabrication de l’huile d’argan passe par plusieurs étapes :

  • le ramassage qui consiste à collecter les fruits de l’arganier, qui sont ensuite séchés au soleil ;
  • le dépulpage qui sert à ouvrir le fruit afin d’en récolter les noyaux ;
  • le concassage des noyaux à l’aide d’un marteau et d’un pilon pour en extraire les amandons ; ces derniers sont triés ensuite torréfiés dans un plat chauffé par le feu (pour la fabrication d’huile alimentaire). Dans le but d’obtenir une pâte visqueuse, les amandons sont ensuite écrasés à l’aide d’un moulin à bras. Cette pâte est malaxée et pétrie de longues heures à laquelle sera rajoutée de l’eau ;
  • Et enfin le décantage et le filtrage. Une fois la pâte obtenue, il faut la laisser au repos. C’est là que l’huile commence à suinter et s’évacuer du mélange. Elle est ensuite stockée dans de grands récipients et décantée plusieurs jours afin de séparer l’huile des résidus végétaux. L’huile est ensuite filtrée à plusieurs reprises pour la purifier et garder un liquide limpide.

La production d’huile d’argan est un travail pénible et long qui nécessite un savoir-faire inimitable. Il faut environ 100 kilos de fruits pour obtenir 1 litre d’huile d’argan, c’est ce qui rend ce produit rare et précieux.

Zahra, présidente de la coopérative Tafyoucht témoigne de la qualité de l’huile d’argan produite par sa coopérative

« Nos clients ne sont pas là par hasard. Ils connaissent la qualité de nos productions. Quand je montre les femmes au travail et l’effort fourni, le client comprend et accepte le prix à payer. »

Dattes, Tata

Le terroir de production de la datte Bouytoub comprend les oasis de Tata et Akka (Province de Tata).

La province de Tata compte 1 500 000 pieds de palmiers dattiers dont 60 000 pieds de Bouytoub.

Les locaux ont développé un savoir-faire ancestral en termes de plantation, de pollinisation, de gestion de l’irrigation, de la récolte et du stockage des dattes.

Les dattes de cette oasis sont de couleur marron clair au goût agréable. Elles sont de calibre moyen à gros et ont une bonne texture.

Parmi les 20 communes qui constituent le bassin de production de dattes dans la région de Guelmim EsSmara, seules 3 coopératives s’occupent du conditionnement d’environ 50 tonnes de dattes chacune. Les membres de la coopérative Afra, dont L’houssine est président, œuvrent dans un esprit de solidarité « La force de notre production est égale à notre capacité à trier, nettoyer et conditionner des dattes, principalement de la variété Bouytoub, qui sont un peu vertes et assez molles ». Un groupe des adhérents de la coopérative s’occupent de la confection de confitures et de pâte de dattes avec une production de 50 000 pots par an. « La culture du palmier dattier, ici, est ancrée à notre culture locale depuis des siècles. Le palmier est notre arbre sacré, nous prenons soin de lui et de ses fruits. » explique L’houssine.

 

dattes tata

HENNÉ, AÏT OUABELLI

Le henné est cultivé à Tata, dans les terroirs de Foum Zguid et Aït Ouabelli sur une superficie de 240 ha. Le rendement moyen est de 2 tonnes/ha et la production globale de la région est de l’ordre de 480 tonnes/an.

La cueillette du henné se fait à la main, feuille par feuille afin d’obtenir un produit de qualité. Il est généralement utilisé en poudre mélangée à de l’eau de rose ou de l’eau ordinaire. La pâte obtenue de ce mélange s’applique sur la peau ou sur les cheveux. Le henné tient une place de choix dans la vie quotidienne de la femme et constitue un moyen de transmission des cultures. Son utilisation est une tradition ancestrale ancrée dans les coutumes.

Omar, président d’une coopérative, précise : « La poudre de henné est généralement réservée aux invités, aux personnes qui nous sont chères.»

Ferial

Passionnée par le voyage et la découverte, j'aime partager ces découvertes avec vous !

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