Oran, patrimoine et histoire
Oran est une ville portuaire au nord-ouest de l’Algérie, située à 432 km de la capitale Alger. Elle est surnommée « El Bahia » (la radieuse). Riche de son histoire, de sa culture et de son patrimoine, Oran offre une destination à part entière pour un séjour surprenant et envoûtant. Agréable et culturellement vivante, la ville vous promet de belles découvertes et d’extraordinaires aventures humaines. Bienvenue à Oran !
Sommaire
- Que voir à Oran ?
- Quatre autres sites à découvrir !
- Trois mosquées à voir !
- Lieux de culte chrétien et juif
- Parcs et jardins
- Faune et flore
- Cimetières et mausolée
- À la découverte du Mont Murdjajo
Que voir à Oran ?
Séjourner dans le centre-ville, ça sera l’occasion pour vous de découvrir au fil de vos promenades son architecture multiple et variée. Son patrimoine architectural témoigne de son passé cosmopolite. La ville puise son empreinte identitaire dans l’influence de ses occupants successifs : arabe, berbère, espagnole, turque et française. Tout cela lui donne un caractère significatif et un charme naturel.
Laissez vos pas vous guider jusqu’au front de mer, la célèbre et emblématique artère (boulevard de l’ALN) de la ville, longeant le centre-ville historique d’Est en Ouest, du rond point Zabana jusqu’à la muraille de la forteresse du Palais du Bey. Depuis le front de mer vous aurez une vue splendide et panoramique sur le port maritime, la mer méditerranée et sur le mont Murdjadjo avec ses sites historiques.
Émerveillez-vous devant la beauté et la majesté de l’Hôtel de ville, construit en 1886. Ce magnifique édifice que les Oranais appellent « Dar el-Sbouâ » (la maison des lions) en raison des lions en bronze installés à l’entrée, est de style néo-classique. Il s’ouvre sur une majestueuse volée d’escaliers en marbre, il est recouvert d’une belle mosaïque, il a une verrière à l’entrée principale, une toiture en ardoise et des cimaises d’œuvres d’art relatant les différentes légendes liées au nom de la ville d’Oran. L’hôtel de ville est remarquable, un joyau architectural de l’extérieur comme de l’intérieur. À découvrir !
- Hôtel de ville d’Oran
La place du 1er Novembre 1954 est considérée comme le centre historique de la ville. Anciennement appelée place d’Armes, elle dégage une énergie que vous ne recevrez que lorsque vous vous y rendrez. Elle recèle un charme magnifique et exceptionnel. Point de chute pour visiter les ruelles d’Oran. Elle est une très belle place avec des monuments mêlant l’occupation espagnole et française. En son centre, vous trouverez un obélisque à l’effigie de l’émir Abdelkader, surmontée par une sculpture nommée « La Gloire » du sculpteur français Aimé-Jules Dalou. De majestueux édifices historiques que sont l’Hôtel de ville et l’opéra entourent la place et veillent sur elle depuis plus d’un siècle. Prenez votre temps à l’arpenter, ça en vaut la peine !
La gare ferroviaire est construite en 1913. Elle se situe à l’est de la ville. Elle est de style néo-mauresque. Son architecture reprend les symboles des trois religions du livre : son aspect extérieur est celui d’une mosquée, où l’horloge a la forme d’un minaret ; les grilles des portes, fenêtres et plafond de la qoubba (dôme) portent l’étoile de David ; alors que les peintures intérieures des plafonds portent des croix chrétiennes. Toute cette architecture retrace une partie de l’histoire de la ville, avec ses détails minutieux. L’un des plus somptueux édifices d’Oran, elle est à contempler absolument. Endroit atypique à visiter !
- Gare d’Oran
Quatre autres sites à découvrir !
Visitez Sidi El Houari, un quartier le plus ancien de la ville. Il est considéré comme un symbole du passage de plusieurs civilisations : arabe, turque, espagnole et française. Situé à l’Ouest de la ville entre le versant est du Murdjajo et le vieux port, il comporte plusieurs sites et monuments : la Casbah, Saint-Louis; construit autour de l’église du même nom, la porte d’Espagne, la porte de Canastel, le vieux port…
- L’ancien quartier Sidi El Houari
Le palais du Bey mérite un détour. Il est l’un des rares monuments de l’époque ottomane à Oran. Il se compose d’un diwan, d’une résidence, d’écuries et d’un petit pavillon de la favorite et le harem ainsi que des structures annexes, dont deux monuments majeurs : les donjons rouges dont la construction remonte à 1345; l’époque des Mérinides durant le règne d’Abou El Hassan El Merini, et l’ancienne caserne espagnole qui avait servi d’écuries. Les différents édifices sont séparés par des jardins.
Oran dispose de belles arènes. Découvrez-les ! Les arènes, réhabilitées et classées monument historique, n’abritent plus les spectacles de tauromachie. Elles accueillent en revanche des manifestations culturelles, artistiques et sportives.
Découvrez également les anciens bains turcs construits en 1708 par le bey Bouchlaghem, l’hôpital militaire érigé en 1843 et l’ancienne préfecture datant aussi de la colonisation.
Trois mosquées à voir !
Mosquée Imam El-Houari
Construite en 1799 sur l’ordre du Bey Mohammed Ben Othmane, au cœur du quartier historique de Sidi El-Houari, elle est nommée en l’honneur du saint patron de la ville. Elle se distingue par son architecture particulière avec un minaret de style andalou. Elle a été fondée entre le 13ème et le 14ème siècle et c’est dans ce lieu qu’officiaient l’imam El-Houari ainsi que son disciple Ibrahim Tazi et plus récemment encore le Muphti d’Oran le Cadi Boulahbal.
Mosquée Hassan Pacha
Construite en 1796, sous le règne du bey Mohamed El-Kébir, sur ordre du pacha Baba Hassan d’Alger, qui contribua à sa construction avec l’argent du rachat de captifs chrétiens, elle est située dans le quartier de Sidi El-Houari. Sur le plan architectural, le haut et gracieux minaret accolé à la mosquée pourrait dénoter une influence ottomane plutôt que les traditions du Maghreb.
- La Mosquée de Hassan Pacha, 1797
Mosquée Mohamed Kebir
Elle est nommée en l’honneur du Bey qui la construisit en 1792. Elle est située boulevard de Tripoli. Le bey Mohammed El Kebir, en fit poser la première pierre en 1792, après la reprise d’Oran sur les Espagnols. Elle lui servit de sépulture, à sa mort en 1799, ainsi qu’à son frère Bou Kabous « l’homme aux pistolets ».
Lieux de culte chrétien et juif
L’ancienne cathédrale du Sacré-Cœur
Elle est désormais une bibliothèque communale et se situe dans le centre-ville d’Oran, à proximité de la place du 1er Novembre 1954. Édifiée de 1904 à 1913, elle est de type romano-byzantin, une architecture qui se fond parfaitement dans la ville d’Oran. Son sous-sol est aujourd’hui une médiathèque où sont organisées des expositions et activités culturelles.
- Cathédrale du Sacré-Cœur
L’ancienne église Saint-Louis
L’édifice religieux est situé dans le quartier de Sidi El Houari. Il est inoccupé, mis à part la cave qui abrite actuellement un centre culturel. À l’origine, ce site a été une mosquée portant le nom d’El-Bitar, un savant musulman spécialiste en pharmacie. Après l’occupation d’Oran par les Espagnols, la mosquée a été transformée, en 1509, en église appelée « Notre-Dame de la Victoire ». En 1708, à l’époque de la présence Ottomane, elle devient synagogue avant qu’elle ne soit transformée, une nouvelle fois, en église durant la période coloniale française.
L’ancienne Grande Synagogue
Située sur l’ancien Boulevard Joffre, désormais rebaptisé Boulevard Maâta Mohamed El Habib, la synagogue est désormais la mosquée Abdellah Ben Salam du nom d’un juif médinois converti à l’islam. Elle a été construite et consacrée en 1880, mais son inauguration a eu lieu seulement en 1918. Vu de l’extérieur, le bâtiment est fort imposant. La façade est parée d’une magnifique rosace dont les vitraux multicolores illuminent l’intérieur, et encadrée de chaque côté par deux tourelles d’une hauteur de vingt mètres, sur lesquelles sont accolées deux ailes aux coupoles harmonieuses qui complètent l’ensemble.
- la mosquée Abdellah Ben Salam, ancienne grande synagogue
Parcs et jardins
La promenade Ibn Badis
Elle est située entre le port et le Palais du Bey. Elle longe notamment les fortifications du Palais du Bey. Vous pourrez contempler et découvrir à loisir des monuments archéologiques et historiques comme la porte du caravansérail ou le fort espagnol. Depuis ce jardin, vous avez une superbe vue sur le djebel Murdjadjo, le port d’Oran et la vieille ville. Vous y ferez une très agréable balade. Le jardin est composé de diverses essences végétales, dont certaines sont très rares, notamment des ficus, conifères et aloès, sans oublier des palmiers. La promenade offre un endroit de verdure non loin du centre ville d’Oran. Des activités culturelles et musicales y sont organisées de temps à autre par des associations et les services de la mairie.
Jardin Citadin Méditerranéen
C’est un grand espace de verdure. C’est un parc botanique offrant une belle vue sur la mer. Implanté sur la frange maritime oranaise près du tribunal d’Essedikia et la résidence de la wilaya, à deux pas du somptueux hôtel Méridien et le Centre des conventions Hmed Ben hmed, il est doté d’une aire de jeu, détente et loisirs pour les enfants, des allées pour randonneurs et piétons, des pistes cyclables, d’un grand lac artificiel. C’est un endroit très agréable aussi bien pour un café en famille que pour marcher ou profiter de la vue sur la mer.
Les jardins « Hasni Chakroun », d’El Hamri et des Castors
Ils sont autant d’espaces de détente quotidienne. Ils offrent des lieux de promenades, d’évasion et d’intense communion avec la nature. Ils vous offrent des moments de grandes quiétudes.
Faune et flore
Visitez les abords immédiats de la ville : l’Aïdour et la grande Sebkha présentent une faune et une flore méditerranéennes caractéristiques. Les flancs de l’Aïdour sont plantés en pin d’Alep. Vous y rencontrerez également des figuiers de Barbarie et des agaves notamment aux abords immédiats du fort de Santa Cruz. Par ailleurs, la grande Sebkha est constituée d’une fine pellicule d’eau salée dépourvue de végétation. Toutefois, dans les alentours de la Sebkha se développe une végétation adaptée au climat sec et à la terre salée de la zone : des plantes de type soudes maritimes, des joncs et de petites touffes de palmiers nains, quelques rares plantes de tamarix… Par ailleurs, la Sebkha semble être le lieu privilégié des espèces migratrices venant de Gibraltar à l’Ouest : limicoles, grues, flamants roses, tadornes de Belon.
Cimetières et mausolée
Les anciens cimetières d’Oran méritent un détour. Ils constituent un pan important de l’histoire de la ville. Il y a lieu de citer : celui de Sidi El Ghrib au quartier les Planteurs (Haï Si Salah), ou celui des Mozabites situé dans le quartier de Ras El Aïn. Il y a le cimetière des Bendaoud au quartier Sananés qui abrite les tombeaux de Mustapha Ben Ismail dit ami de la France (tué par les troupes de l’émir Abdelkader), chef de la tribu des Douairs, et de Benaouda Mazari, chef de la tribu des Zmalas. Par ailleurs, il existe à Ras El Aïn l’un des plus anciens cimetières du XVIème siècle : « cimetière des concessions dit des cholériques » date de l’occupation espagnole et est classé site historique.
Un cimetière chrétien qui se trouve à proximité du quartier El-Hamri ; un autre cimetière israélite près de Médina Jedida et le cimetière Américain militaire au quartier Petit Lac (Hai Daya).
Le mausolée de Sidi el Houari est situé dans la rue du Vieux Château, dans le vieux quartier qui porte son nom aujourd’hui. Ce monument funéraire abrite la sépulture de Sidi el Houari, le Saint-Patron de la ville. Il est considéré comme le cheikh des cheikhs, le savant accompli, la langue de la vérité, le chef de ses émules, le sage de son époque, le plus vénéré et respecté de tous. On lui rend visite, dit-on, pour goûter sa grâce et sa bénédiction.
À la découverte du Mont Murdjajo
Lors de votre séjour à Oran, n’oubliez pas d’aller découvrir l’Aïdour ou Murdjajo, une montagne située à l’ouest de la ville et culminant à 429,3m d’altitude. Elle domine la cité et la mer.
- Mont Murdjajo
Le flanc du Mont Murdjadjo qui se situe côté ville d’Oran est composé majoritairement de pin d’Alep et on peut trouver également des agaves et des figuiers de Barbarie. L’autre flanc du Murdjadjo est couvert de chênes-liège de M’Sila.
Cet imposant massif forestier est un site historique et touristique attractif. Il constitue une destination prisée par les visiteurs nationaux et étrangers en quête de revisiter l’histoire de ce site féerique.
Ce parc naturel qui offre un extraordinaire espace verdoyant, dispose de pistes aménagées pour les amateurs de la marche pédestre et du vélo.
Venez profiter de la beauté et de la tranquillité du lieu.
Le site renferme des monuments et vestiges de grande valeur historique et archéologique : le fort de Santa Cruz, érigé par les Espagnols lors de la prise d’Oran dans la seconde moitié du XVIème siècle ; la chapelle de Notre-Dame de Santa Cruz, construite par la France coloniale en 1850 ; les villages berbères ; les ruines de la route du bastion romain et près de 40 grottes datant du néolithique.
- Le fort de Santa Cruz
Le Mont Murdjadjo présente une muse du patrimoine populaire oranais. Plusieurs contes et légendes sont racontés au sujet de cette montagne. Des contes populaires ne s’arrêtent pas au nom du Murdjadjo et tissent aussi des légendes sur ses grottes.
Les visites au mausolée du saint-patron « Sidi Abdelkader Moul El Meida », situé dans un versant de la montagne, constituent un rituel populaire encore observé par des familles d’Oran, qui organisent des waadate. À partir de ce mausolée, profitez d’une vue magnifique sur la ville et la grande bleue.
Liste
- Le centre-ville
- Le front de mer
- L’Hôtel de ville
- La place du 1er Novembre 1954
- La gare ferroviaire
- Le quartier Sidi El Houari
- Le palais du Bey
- Les arènes
- Les anciens bains turcs
- L’hôpital militaire
- L’ancienne préfecture
- Mosquée Imam El-Houari
- Mosquée Hassan Pacha
- Mosquée Mohamed Kebir
- L’ancienne cathédrale du Sacré-Cœur
- L’ancienne église Saint-Louis
- L’ancienne Grande Synagogue
- La promenade Ibn Badis
- Jardin Citadin Méditerranéen
- Les jardins « Hasni Chakroun », d’El Hamri et des Castors
- L’Aïdour et la Sebkha
- Cimetières musulmans
- Cimetière chrétien
- Cimetière israélite
- Cimetière Américain militaire
- Le mausolée de Sidi el Houari
- Mont Murdjajo
- Le fort de Santa Cruz
- La chapelle de Notre-Dame de Santa Cruz
- Les villages berbères
- Les ruines de la route du bastion romain
- 40 grottes néolithique
- Le mausolée du saint-patron « Sidi Abdelkader Moul El Meida »